Jean-Claude Snyders

Biographie

Je suis né à Lyon; puis ma famille – mes parents, mes deux soeurs et moi – a déménagé à Lille, puis à Nancy, et enfin à Paris, au gré des mutations de mon père qui, universitaire, professeur de philosophie puis de sciences de l’éducation, a été nommé à Paris, à la Sorbonne, quand j’avais quinze ans.

A vingt ans, je suis entré à l’Ecole Normale Supérieure de la rue d’Ulm; puis j’ai passé l’agrégation de Lettres classiques, et je suis devenu professeur.

C’est en 1993 que j’ai publié mon premier livre, « Père et fils » (Buchet-Chastel), pour lequel j’ai été lauréat de l’Académie française. Entre temps, je m’étais marié; ma femme et moi avons eu trois enfants, trois garçons, qui, maintenant, sont de jeunes adultes. 

Ce premier livre, « Père et fils », préfacé par le psychanalyste Serge Lebovici, et celui qui a suivi, « Peines d’enfance » (1994), sont des récits autobiographiques qui tentent de montrer l’émerveillement inattendu d’un homme face à la découverte de la paternité.

 

Jean-Claude Snyders
drames-enfouis-jean-claude-snyders

En 1997, j’ai publié « Drames enfouis », un récit autobiographique à nouveau, préfacé par la psychologue Alice Miller: j’y abordais l’histoire très particulière de mon père qui, Résistant pendant la guerre, et juif, avait été déporté à Auschwitz, dont il était un des rares rescapés. Je me suis interrogé aussi sur l’énorme influence qu’avait eue sur moi cette histoire, bien qu’elle se soit déroulée longtemps avant ma naissance.

A cette occasion, j’ai demandé à mon père s’il était d’accord pour écrire une postface pour ce récit; il a eu la gentillesse de le faire.

Depuis ce temps, je me suis efforcé de continuer une réflexion selon deux voies principales: d’abord, j’ai tenté de raconter l’évolution de mes enfants, à mesure qu’ils grandissaient; par ailleurs, je me suis interrogé sur le problème du mal, c’est-à-dire de la violence que certains exercent sur les autres, et de la violence que l’on exerce parfois contre soi-même. Les deux thèmes, celui de l’évolution des enfants, et celui de la violence, me semblent étroitement liés: je me suis demandé, en effet, quelle éducation familiale pourrait faire en sorte que la violence diminue dans le monde; il me paraît certain que la manière dont on élève un enfant, peut faire qu’il soit, plus tard, dominé, ou non, par la haine.

"Nemo enim ipsam voluptatem quia voluptas sit aspernatur aut odit aut fugit, sed quia consequuntur magni dolores eos qui ratione voluptatemt."

Kathryn Moris